Et « perdre les eaux » !

Le moment tant attendu est arrivé…

Et le temps passe si vite. Il passait déjà vite sans ta présence dans la maison alors maintenant nous pouvons dire que le temps passe en coup de vent. De belles bourrasque joyeuses et tout à fait agréables à supporter.

Il y a maintenant quatre-vingt jours que nous te côtoyions et vice-versa. Nous apprenons à vivre ensemble. À trouver merveilleux ton visage qui s’éclaire à la vue du nôtre. Il nous suffit de t’entendre gazouiller pour oublier que nous avons peu dormi et pour nous rappeler que nous sommes chanceux. Heureux de vivre une vie que nous avons souhaité et qui nous comble.

Tu es un garçon très sage pour le moment. Tu dors, (toute la nuit !) mange et t’amuse gentiment. Tu fais le bonheur de tout ceux qui te côtoient. Autant ta famille que les vieilles dames inconnues qui se précipitent pour voir « le beau bébé » que tu es lorsque nous sommes au marché.

Tu n’auras probablement pas la chance de côtoyer ton arrière-arrière-grand-mère mais tu saura qu’elle existe. Elle a maintenant 94 ans. Ton arrière a 65 ans. Ta grand-mère a 44 ans et ta maman 27 ans. Cinq générations. C’est de plus en plus rare.

Nous avons pris une photo.

Et même fait un vidéo… Quel souvenir ça fera pour plus tard…

Magnifique.

Le commencement

Il y a de cela 2 ans maintenant, je rencontrais « l’homme ». Celui avec qui je partage ma vie. Celui avec qui je fonde une famille. Celui qui deviendra mon mari. J’ai écris le texte qui suit alors que je le côtoyais depuis si peu de temps. À la relecture je réalise que je le connaissais déjà. Sa transparence naturelle et réconfortante avait déjà franchie les barrières de ma rationalité. J’aimais enfin. Et j’aime toujours…

Boutons symétriques
Faudrait bien que je « produise ». Parce que, au fond, ça me manque.
Mais le bonheur, ça me rend improductive.

Parce que j’ai juste une envie et c’est d’en parler. Être la fatigante de service qui prend malin plaisir à dévaster les âmes en peine avec ses yeux qui pétillent de tout l’amour que je ressens. Être celle qui parle de son amoureux comme d’une personne « parfaite ». Parfaite à mes yeux. À sa façon. Doucement, gentiment. Juste parce qu’il prend soin de moi. Et que ça me surprend toujours. Qu’une personne puisse penser à moi autant que moi à elle. Parce que j’avais toujours eu l’impression d’aimer plus. De donner plus.

Parce que la lune, à mes yeux, c’est fait pour être décroché. Et je sens que enfin, je ne suis plus la seule à y croire. Je ne suis plus celle qui pense seule pour deux à l’entretient de l’amour. Je ne suis plus celle qui se sentait comme un vieux sac de sel à moitié fendu qui reste dans le débarras en attendant la glace. Vivante. Belle. Appréciée. Adieu sac de sel qui avait contrôlé ma vie si longtemps. Je préfère de loin le sable et la roche qui s’associent en tout temps et qui donnent de bien meilleur résultat. L’analogie est boiteuse mais Ô combien significative.

L’acquis. Ça part de là. C’est toute la différence entre une veille chaussette abandonnée et l’autre, sans peluche et bien lavée. Exit l’acquis. Ça tue. J’ai les métaphores ironiquement ménagères. Ironiquement? M’enfin. Je me surprend à me regarder et à me trouver magnifiquement chiante. Parce que je rayonne. Que je sens son regard sur moi même quand il n’y est pas. Et que ce même regard m’enchante. Je le sais limpide et vrai. Je le sens vrai. Je le vis, vrai. C’est si bon Être Deux. Si bon…

Faudrait que je m’éclipse. avant de faire syncoper les Ginette et Réjean de ce monde qui ne savent que ça. Prendre pour acquis en oubliant l’essentiel. L’amour pour soi, pour l’autre. Eux. Vous. Nous.

Faut savoir s’aimer. Laissez-vous aimer. Accepter ça. C’est intense. Faut tenter le coup ! Foncez !