Épilepsie sur fond de rhume

Serait-ce le grand retour? Celui où je m’accorderai enfin le droit lire: le temps de tenter de retrouver ces mots qui me sont cher…

Pour une rare fois je tarde à m’endormir. Je repense à ma vie. Mon passé plutôt. Moment rare pour l’optimiste que je suis.

Je me surprends à penser à cet être qui aurait pu naître en mai 2008. J’ai fait le choix de ne jamais le rencontrer. Tout en sachant pertinemment que je ne pourrais jamais l’oublier. Le 21 septembre 2007 marqua le début d’un détour ardu mais nécessaire à mon parcours. À ma vie.

Depuis j’ai eu le privilège de porter quatre enfants. Deux sont nés en mai…

Comme un rappel,  quatre ans et six ans après le 10 mai 2008, date où il aurait «dû» arriver dans ma vie.

Enfin.

Même avec un mari aimant, une famille unie et présente pour moi, la crainte que mon utérus ne me pardonne pas cet avortement me traversait quand même l’esprit par moments. Finalement mon corps aura été généreux malgré tout. Quatre enfants, quatre naissances à ventre ouvert. Je sais la chance que j’aie qu’il ait tenu le coup. Qu’il ait su se guérir suffisamment pour supporter quatre chirurgies qui sont si difficile à vivre et à guérir.

J’ai senti ces naissances comme un pardon subtil. Ou une attestation que ma fibre maternelle n’avait pas été complètement détruite par ce 21 septembre. Comme une approbation aussi…

Qui court et saute, chante, danse et rigole. Crie, colère et grogne mais qui toujours me câline et me fait chaud au cœur. Quatre magnifiques enfants qui font ressortir tout le bon comme le plus noir de mon être. Mes enfants qui me remettent en question simplement en existant. Questionnant, aimant, jouant, argumentant. Comme une tournure de phrase trop compliquée, ils savent me faire douter, me manipuler aussi un peu probablement…

Quand je les regarde, j’ai envie d’amour, de bienveillance, de lâcher prise et de pardon. J’ai envie d’empathie, de don de soi et de partage.

Écrire m’apaise. Un peu comme un journal à aire ouverte. Je me relance. Je dors.

Joie !

Grâce à l’homme qui a gentiment pensé à inviter mes parents et ma soeur dimanche soir à la maison… Le troupeau de brebis à finalement été anéanti! Grâce à lui surtout parce qu’il les a chassé tout seul. Oui Oui.

Femme ici, rime avec fainéantise autant qu’avec diligence. Parce que je suis une agglomération équilibrée de qualités et d’imperfections qui s’agencent joyeusement dans une totale cacophonie. J’ai souvent le défaut de mes qualités et vice versa. Ce qui me donne un air agréablement aliéné. ChouChou aime. Pourquoi pas. C’est moi! Alors je vis ma vie comme le paradoxe qu’elle est. Du sourire intense à l’absence de.

Femme signifie aussi force et abandon. Rire, doute, jeu. Plaisir. Obligation. Amour. Détours comme raccourcis. Parce que c’est si bon d’user de ruse et d’artifice afin de faire durer le plaisir d’un après midi d’allégresse (lire: dormir, enfin!).

Femme rime encore plus avec homme. Car au fond, c’est lui qui réussit à trouver les qualités de mes nombreux défauts! Qui sait me faire oublier. Souvenir. Rationaliser comme simplement m’en foutre. Lui qui optimise mon rendement.

Ah. L’image est plutôt boiteuse j’en convient.

Tout comme mon cerveau à l’instant précis.

Anéanti. Brûlé. Esclave de mes doigts qui persistent malheureusement sur le clavier.

C’est que j’ai commencé à nager seule. Bébé avec papa, maman qui part en catimini à 6h20am question de revenir assez tôt pour le départ de l’homme au boulot. Pfiouf!