Au pieu!

Bébé dort. Papa joue au hockey. Maman point. Point comme dans rien. Rien comme dans inertie. Inertie comme dans stagnation cérébrale complète et sans équivoque. Remarquez, je réussi quand même à avoir des doigts qui tapent équivoque. Quand même pas rien. C’était la journée 101.

Piscine. Biberon dans le ventre de bébé. Bouffe dans estomac de maman et de papa. Bain de bébé. Douche de maman. Départ avec mamie pour aller voir arrière-arrière-grand-mère. Retour à la maison. Sieste de bébé. Préparation de souper. Retour de l’homme/papa/amoureux/trop mignon/je ne peux plus m’en passer. Bière. Manger le dit souper. Départ de l’homme pour son hockey du jeudi. Bienvenue à grand-maman. Départ de la cuisinière vers le marché. Retour. Range l’épicerie. Donne le dernier biberon. Lange le poupon et au dodo.

Journée 101 disais-je? Voilà. Au fond j’aime ces journées là. Éreintante mais satisfaisante. J’ai un air insupportablement niais et heureux dans ces moments là. Parce que la vue de mon arrière-grand-mère me rappelle que je serai à sa place un jour et que je dois donc profiter de toutes les joies, petites et grandes que je rencontre. Car la vu de mon fils dans les bras de ma mère qui est si contente et radieuse lorsqu’il lui fait de beaux sourires charmeur, ça me rend fière. De notre relation mère-fille. Respectueuse et surtout discrète. Fière du chemin que j’ai accompli pour me rendre ici. Maintenant. Souriante par simple envie de sourire.

La fatigue me rend sentimentale. Ça me désole. Moi qui aime rire et faire rire. Qui aime user d’ironie…

Finalement je vais laisser mes doigts signer cette page. Vue l’étendue des dégâts, je ne voudrais pas y associer mon superbe encéphale!

Au pieu!

Jusqu’à ne plus pouvoir grossir!

Parce que j’en arrive au point ou je peux écrire au présent. Et que ce même présent est composé d’un ventre si énorme et si bas que les gens qui me croisent pensent que je porte des jumeaux ou que je vais accoucher dans l’heure qui suit d’un super bébé de 10 lbs!

Autant je me sens énorme, autant je me sens pleine. De vie. De joie. D’amour. De sourire. Et d’un petit garçon. Un petit Félix qui arrivera bientôt. Qui se fera cajoler en dehors de moi. Libéré de sa coquille devenue un peut trop exiguë.

À la relecture, le but que je m’étais fixé pour les pages précédente n’est pas atteint. Je souhaitais écrire l’histoire d’amour de Chouchou et moi. Celle qui nous a conduit jusqu’au prolongement de nos vies. La création de notre famille dont tu sera le premier membre.

Je n’ai malheureusement pas eu (ou pris) le temps d’écrire et de décrire toutes les émotions qui nous ont traversées. L’immensité de l’amour et de la tendresse qui font de notre couple celui qui deviendra ta famille. Ton noyau.

Parce que notre confiance en nous-même et celle que nous avons, inconditionnelle, l’un pour l’autre nous rend fort. Mais surtout bien conscient que rien n’est facile mais que tout est réalisable.

Notre vie passe si vite! Il y a 2 ans et demi, je ne croyais plus à l’amour. Je me sentais bernée par cette même vie que je chérie maintenant. Il y a 2 ans, 3 mois et 3 jours, je rencontrait un homme exceptionnel. J’ai tout de suite su qu’il allait devenir le père de mes enfants. Mon mari. Mon amant. Mon ami. Mon confident. Mon âme-soeur. Mon homme.

C’est ce que Chouchou est.

Et bientôt tu l’appellera Papa.

C’est si beau la vie.