La superfemme

Bébé à 9 mois. Ouaip Ouaip.

Pas de dents. Mais des jambes. Ô, que dis-je, des super pattes. La pliométrie ça le connais. Pourquoi rester assis hein? J’ai pas envie d’user ma camisole!

Alors il s’accroche à tout. Il promène tout. Et il mange tout.

Ouaip. Parce que si tu as bien lu il n’a pas de dent. Déjà quatre mois qu’il bave partout. Oui Oui.  Mais Ô, surprise qu’es-ce que je ne voit pas mercredi matin poindre sous ses gencives? Deux belles lignes blanche sur le point de fendre sa muqueuse buccale. Vous me direz que j’aurais pu voir ça avant. Évidemment. Il dort mal, il bave et son nez coule… Sauf que mon chérubin à décidé qu’il boycottait ses incisives inférieures! Et Hop! On passe directement aux belles grosses dents du haut.

Faut les chercher pour réussir à les voir celles-là. La meilleur façon de les voir, c’est de le mettre tête en bas!

Mon petit clown la tête en bas!
Ici, photgraphie tournée et retournée juste pour toi!

Tu tente de trouver une crotte de nez?  Tu admire son pyjama bleu. Mais regarde, regarde ses deux belles grosses palettes qui veulent nous dire Coucou. Magnifique non? Bon je sais, je sais, ce n’est pas le premier bébé à avoir des dents. MAIS…il est MON premier. Je me garde le droit de m’extasier et d’avoir l’air gaga pour une minute. Merci Merci.

Trêve de bavardage, je te raconte encore une histoire. C’est peut-être pas la grosse honte mais de la connerie gênante, ça me connait.

Je pars avec bébé pour aller acheter un batterie de moto pour mon chum. Arrive au magasin, achète la dite batterie (c’est lourd ça!) et retourne à l’auto. Tout ceci avec le petit au bout des bras. Tu sais, je suis une superwoman. Alors rattache le petit, démarre la voiture et… laisse la batterie sur le toit! Tourne le coin de la rue. Boum. Re-Boum. Face de fille qui capote (c’est pas donné cette batterie là!).

La boite est en plein milieu du boulevard. Des voitures la massacre. Par chance la batterie est restée sur le toit! Ô. Petite pointe de soulagement… Sauf que la garantie est toujours dans la boite! Et que la boite est toujours là, virevoltante. S’éloignant de bond en bond, au gré des voitures qui la heurtent. Heureusement un bon samaritain en scooter est venu à mon secours. Il est allé chercher ce qu’il restait de ma boite. Je n’ai pas eu besoin d’aller chercher un duplicata montrer à tout les employés de la boutique combien j’avais été conne. Merci Merci. La superfemme en a quand même pris un coup!

Jadis. Jadis. Maintenant.

Je n’ai pas écris depuis septembre 2008…

La honte.

J’ai bien tenu un journal papier pendant quelque temps. Rien de bien intéressant. La vie. La mienne. Mon quotidien. Et ensuite rien. Presque 2 ans sans écrire. M’enfin, j’ai quand même commencé ce blog. Mais je n’ai pas vraiment écris. J’ai simplement relaté des faits, question de me souvenir et de laisser une trace dans ma mémoire qui parfois me joue déjà des tours.

Alors me revoilà. Et j’ai peur. Parce que les mots me venaient bien lorsque j’étais triste et miséreuse. Ma détresse mentale me donnait une certaine force dactylographique. L’esprit en cavale. Pensant à tout. À rien. Car ma conscience ne m’aime pas toujours. Et que j’ai malheureusement l’impression néfaste de constamment me répéter.  Alors je nage. Parmi ces neurones qui sont miens mais qui parfois ne me reconnaissent même pas. Ils me renient. Histoire de me faire payer mon manque de sollicitude à leur égard. Les négligeant à l’excès puisque je n’utilise que trop abondamment les onomatopées. Captivantes pour bébé mais guère aguichantes ou stimulantes pour cet encéphale qui réside sur mes épaules. Et qui se sait (autonome qu’il est en tout point) meilleur et supérieur à moi. Physiquement assez difficile à réfuter comme constat, trônant suprêmement sur mon être charnel. Cependant je m’insurge. Parce que je choisis les sons et interjections. Je décide de créer ces bruits qui sauront provoquer chez bébé toutes sortes de réactions farfelues. Je suis mon cerveau et il est moi. Nous sommes. Je. Il. Nous. Moi. Moi-Je.

Hum. J’ai la cervelle rébarbative au changement. Je lui ai laissé tant d’autonomie pendant ces deux dernières années. Et voila que je tente une rééducation. Téméraire… Mais satisfaite. La procrastination de cette page blanche parvenant maintenant à sa fin. J’en arrive à me demander comment je vais faire pour écrire de nouveau. Ce sera long et ardu. Peut-être pénible. Ou libérateur.

Qui sait!

Efficacité 101

La vie reprend son cours différemment. Disons le comme ça.

Parce qu’avec ta belle petite face de bébé, difficile de t’ignorer! Alors on cours (lire JE cours) et on essaie d’arriver au bout de nos journées en ayant été belle-bonne-fine-capable. Et finalement ça fonctionne quand même joyeusement.

Les journées les plus efficaces sont celles ou l’on va à la piscine. Heure de cours un peu dérangeante, 11h à midi. Alors cours avant le cours pour préparer le diner avant de s’y rendre. Cours après le cours pour aller manger avec l’homme qui s’ennuie de son bambin. Cours ensuite pour donner le bain et prendre sa propre douche question d’enlever les trace de la piscine sur chlorée pour cause de pipi de bébé. Une semaine sur quatre, tu recours dans l’après-midi pour aller voir l’arrière-arrière-grand-mère qui malheureusement pour elle ne se rappelle pas de nous mais semble toujours « contente » de voir un beau petit bébé souriant.

Parce que oui, maintenant tu souris. Tu ris presque. Vive les interactions. Ça fait du bien. Tu commences à découvrir ta voix et tu te fait exploser les poumons aussitôt que tu en à l’énergie :) Tu es quand même très patient. Tu joues seul la majorité du temps (mère ingrate!) ce qui fait la joie de ta maman qui peut enfin s’amuser à faire… le lavage! Ahah. Non mais je peux quand même m’amuser à venir taper un peu ici. J’écrivais tellement avant. Je ne passais pratiquement pas une journée sans mettre à jour les blogs que j’avais. LES blogs. Oui oui. J’avais la plume enflammée et surtout beaucoup plus explosive et sarcastique que dans ce blog ci.

J’ai envie d’un retour aux sources. Et il débutera avec un ancien texte. Question de me remettre en phase!

(Sans oublier un ou deux paragraphes par texte ou je m’extasierai devant ma progéniture magnifiquement parfaite!)

Je reviens !

Et « perdre les eaux » !

Le moment tant attendu est arrivé…

Et le temps passe si vite. Il passait déjà vite sans ta présence dans la maison alors maintenant nous pouvons dire que le temps passe en coup de vent. De belles bourrasque joyeuses et tout à fait agréables à supporter.

Il y a maintenant quatre-vingt jours que nous te côtoyions et vice-versa. Nous apprenons à vivre ensemble. À trouver merveilleux ton visage qui s’éclaire à la vue du nôtre. Il nous suffit de t’entendre gazouiller pour oublier que nous avons peu dormi et pour nous rappeler que nous sommes chanceux. Heureux de vivre une vie que nous avons souhaité et qui nous comble.

Tu es un garçon très sage pour le moment. Tu dors, (toute la nuit !) mange et t’amuse gentiment. Tu fais le bonheur de tout ceux qui te côtoient. Autant ta famille que les vieilles dames inconnues qui se précipitent pour voir « le beau bébé » que tu es lorsque nous sommes au marché.

Tu n’auras probablement pas la chance de côtoyer ton arrière-arrière-grand-mère mais tu saura qu’elle existe. Elle a maintenant 94 ans. Ton arrière a 65 ans. Ta grand-mère a 44 ans et ta maman 27 ans. Cinq générations. C’est de plus en plus rare.

Nous avons pris une photo.

Et même fait un vidéo… Quel souvenir ça fera pour plus tard…

Magnifique.

La continuation

Et voilà que nous partageons notre vie.

Notre quotidien. Je fais à manger. Tu fais le gazon. Quel cliché!, on s’en balance. Nous sommes heureux, point.

Quand nous nous comprenons… Aussi quand les mots ne sortent pas comme on le voudrait. On résiste, on s’obstine mais on finit par se comprendre. Notre force?

J’imagine. Parce que jamais on ne se couche fâché. Ou déçu. Ou incompris. Parce qu’on se dit qu’une demie heure de grands yeux mécontents qui cherchent à saisir l’essence de la fâcherie, ce n’est rien. Ou si peu en comparaison avec une nuit d’amertume et de regret, à se dire qu’on aurait pas dû (ou dû) dire ceci ou cela. Alors on grandit. En se défiant personnellement de ne pas changer ce système qui semble fonctionner pour nous mais qui n’est pas toujours si évident à mettre en application. Parce qu’on ne veut pas blesser et que ce serait parfois si facile de se taire et faire semblant que tout est parfait. On s’accroche à nos idées, nos arguments. Les compromis sont finalement si subtile qu’on y voit que du feu. Celui de notre passion bien entendu!

Nous passons notre premier Noël ensemble. Nos familles respective semblent heureuse pour nous. Mon père est si fier que sa fille soit enfin heureuse. C’est beau la vie! Belle-maman m’accueille à bras ouverts. Ma belle-soeur aussi. Je me sens chanceuse de côtoyer des gens qui semblent facilement heureux et sincère. Honnêtes, sensibles et sensés. Vrais.

Nous arrivons gentiment à l’été. Le temps passe si vite à tes côtés. On discute de l’avenir. De la maison un peu trop petite pour nos ambitions. Pour les enfants que l’on voudrait bien, éventuellement, voir apparaitre dedans. Parce que oui, déjà, un an jour pour jour après notre première rencontre, la décision de débuter une famille est prise. Il ne reste qu’a attendre que la bonne nouvelle vienne frapper à notre porte. Ainsi que la vente et le déménagement. Vendre une maison, ça peut être compliqué. En acheter une aussi…

Arrivent donc les rénovations. Le « home staging »de la future vendue. Et la diminution du sommeil afin de réussir à terminer les projets que nous avons pour cette demeure qui nous l’espérons, charmera les futurs acheteurs. Parce que oui, nous avons fait une petite folie. Celle de faire une offre pour notre prochaine maison, sans garanties de vendre la notre. Payer deux hypothèque? Mais non! Nous travaillons si fort, nos efforts seront récompensés et nous réussirons à vendre… Ce qui a été réussi. À coup de fatigue (lire: quelques paires de grands yeux mécontents!) et de travail acharné. Avec le recul, je ne regrette pas nos choix. Mais je réalise que nous avons été plus que chanceux. Presque bénit!

Décembre 2009 sera marquant. Nous déménageons enfin dans la maison tant convoitée. Pas sans craintes cependant puisque nous savons, avant même d’y entrer, que nous aurons du pain sur la planche. Nous rénovons…!

Deux cloisons rendent l’âme sous nos coups de masse. Une cuisine renait et par le fait même, une salle à manger et un salon qui restent ouverts sur cette cuisine. Et un plancher neuf et une salle de bain neuve et la peinture et les cadrages et la céramique et… et… Un bébé en route qui se déclare en février. Beaucoup de projets, peu de temps, beaucoup de « tant qu’à faire ». Beaucoup de beaucoup.

Les rénovations, ça teste le couple. Il y a maintenant plus de 2 ans que l’on se connait. C’est si peu. Mais tant à la fois. Parce que nous avons du conjuguer amour avec décisions, budget, gouts, paresse, compromis, craintes, ambition, laisser aller, fatigue, envies, réalité, désirs. Le ton est parfois monté. Redescendu dans un baiser. Dans la compréhension. Parce que nous savons que lorsque l’on fait le choix de s’aimer, c’est pour vivre avec ses hauts et ses bas là. Qui nous permettent d’apprendre à nous connaitre toujours plus. Toujours mieux.

Ce billet est long. Parce que j’avais hâte d’en arriver au moment ou nous découvrons que nous allons être parents. Il ne reste qu’un mois et demi avant la venue de notre petit garçon et malheureusement, nous n’avons pas trouvé le temps, avant aujourd’hui, de profiter de cette grossesse, de ce cadeau.

Alors on se reprend, et on raconte!