Les bonnes nouvelles s’enchainent

Nous voilà déménagés. Prêts (il nous semble…) à rénover et faire tout en notre pouvoir afin de mettre la main à la pâte et ne pas avoir besoin de « faire faire » les choses.

Chouchou me fait une grosse surprise lors de notre souper de famille pour Noël. Je me retrouve avec une bague au doigt et un mariage à organiser pour septembre 2013. Nous sommes heureux et ça se voit. Il y a comme une bulle autour de nous. Personnellement, je nous sens invincible. Je suis confiante en notre avenir.

Janvier = démolition et préparation du chantier. Nous fauchons deux cloisons afin de rendre l’étage complètement ouvert. Et ensuite… Le néant. Un mois à regarder le cadavre des murs en morceaux qui trainent par terre et à ne pas savoir par ou commencer.

Février s’annonce bien. Nous louons enfin un bac pour nous débarrasser du gypse, de la céramique et de toute la parquetterie que nous avons finalement décidé d’arracher. Ce fut long et ardu mais au final, notre choix aura été le bon.

Mars s’avère être encore mieux que l’on espérait. Nous apprenons une bonne nouvelle à notre entourage et c’est ta future venue dans nos vies. Nous serons parents!

Chouchou jouait au badminton ce soir là. Je faisais un test de grossesse environ une fois par deux semaines. Mais avec les rénovations, j’avais espacé les visites sans m’en rendre compte. Ce soir là, alors que j’allais serrer les écouvillons que j’avais acheté dans le courant de la semaine, dans l’armoire, je me suis dit que je pouvais bien en faire un. De toute façon, j’allais probablement avoir mes règles étant donné que j’avais quelques symptômes prémenstruel. Le résultat fut positif… Alors je me suis mise à parler toute seule dans la maison. Joyeuse et en même temps inquiète. C’était peut-être un faut positif? Un grand verre d’eau et un deuxième test s’imposait. Ce que j’ai fait. Avec le même résultat. J’étais impatiente à l’idée de l’annoncer à Chouchou.

La travailleuse de nuit que je suis aurait du dormir en prévision de son quart de travail. Quelle ne fut pas la surprise de l’homme, de voir sa douce très très éveillée à son retour. Et à voir mon visage, il s’est tout à coup interrogé. Qu’est-ce qui se passait? C’est alors que j’ai pointé mon ventre. Toujours un point d’interrogation dans son visage. J’ai recommencé mon stratagème en m’écriant cette fois <<J’ai un ami!>>. C’est de cette façon un peu saugrenue que le fruit de notre amour est entré chez nous!

La continuation

Et voilà que nous partageons notre vie.

Notre quotidien. Je fais à manger. Tu fais le gazon. Quel cliché!, on s’en balance. Nous sommes heureux, point.

Quand nous nous comprenons… Aussi quand les mots ne sortent pas comme on le voudrait. On résiste, on s’obstine mais on finit par se comprendre. Notre force?

J’imagine. Parce que jamais on ne se couche fâché. Ou déçu. Ou incompris. Parce qu’on se dit qu’une demie heure de grands yeux mécontents qui cherchent à saisir l’essence de la fâcherie, ce n’est rien. Ou si peu en comparaison avec une nuit d’amertume et de regret, à se dire qu’on aurait pas dû (ou dû) dire ceci ou cela. Alors on grandit. En se défiant personnellement de ne pas changer ce système qui semble fonctionner pour nous mais qui n’est pas toujours si évident à mettre en application. Parce qu’on ne veut pas blesser et que ce serait parfois si facile de se taire et faire semblant que tout est parfait. On s’accroche à nos idées, nos arguments. Les compromis sont finalement si subtile qu’on y voit que du feu. Celui de notre passion bien entendu!

Nous passons notre premier Noël ensemble. Nos familles respective semblent heureuse pour nous. Mon père est si fier que sa fille soit enfin heureuse. C’est beau la vie! Belle-maman m’accueille à bras ouverts. Ma belle-soeur aussi. Je me sens chanceuse de côtoyer des gens qui semblent facilement heureux et sincère. Honnêtes, sensibles et sensés. Vrais.

Nous arrivons gentiment à l’été. Le temps passe si vite à tes côtés. On discute de l’avenir. De la maison un peu trop petite pour nos ambitions. Pour les enfants que l’on voudrait bien, éventuellement, voir apparaitre dedans. Parce que oui, déjà, un an jour pour jour après notre première rencontre, la décision de débuter une famille est prise. Il ne reste qu’a attendre que la bonne nouvelle vienne frapper à notre porte. Ainsi que la vente et le déménagement. Vendre une maison, ça peut être compliqué. En acheter une aussi…

Arrivent donc les rénovations. Le « home staging »de la future vendue. Et la diminution du sommeil afin de réussir à terminer les projets que nous avons pour cette demeure qui nous l’espérons, charmera les futurs acheteurs. Parce que oui, nous avons fait une petite folie. Celle de faire une offre pour notre prochaine maison, sans garanties de vendre la notre. Payer deux hypothèque? Mais non! Nous travaillons si fort, nos efforts seront récompensés et nous réussirons à vendre… Ce qui a été réussi. À coup de fatigue (lire: quelques paires de grands yeux mécontents!) et de travail acharné. Avec le recul, je ne regrette pas nos choix. Mais je réalise que nous avons été plus que chanceux. Presque bénit!

Décembre 2009 sera marquant. Nous déménageons enfin dans la maison tant convoitée. Pas sans craintes cependant puisque nous savons, avant même d’y entrer, que nous aurons du pain sur la planche. Nous rénovons…!

Deux cloisons rendent l’âme sous nos coups de masse. Une cuisine renait et par le fait même, une salle à manger et un salon qui restent ouverts sur cette cuisine. Et un plancher neuf et une salle de bain neuve et la peinture et les cadrages et la céramique et… et… Un bébé en route qui se déclare en février. Beaucoup de projets, peu de temps, beaucoup de « tant qu’à faire ». Beaucoup de beaucoup.

Les rénovations, ça teste le couple. Il y a maintenant plus de 2 ans que l’on se connait. C’est si peu. Mais tant à la fois. Parce que nous avons du conjuguer amour avec décisions, budget, gouts, paresse, compromis, craintes, ambition, laisser aller, fatigue, envies, réalité, désirs. Le ton est parfois monté. Redescendu dans un baiser. Dans la compréhension. Parce que nous savons que lorsque l’on fait le choix de s’aimer, c’est pour vivre avec ses hauts et ses bas là. Qui nous permettent d’apprendre à nous connaitre toujours plus. Toujours mieux.

Ce billet est long. Parce que j’avais hâte d’en arriver au moment ou nous découvrons que nous allons être parents. Il ne reste qu’un mois et demi avant la venue de notre petit garçon et malheureusement, nous n’avons pas trouvé le temps, avant aujourd’hui, de profiter de cette grossesse, de ce cadeau.

Alors on se reprend, et on raconte!

La suite du commencement

Parce qu’il y a « les débuts » d’une relation.

Et ensuite, la continuation des débuts.

Parce qu’avec chouchou, le temps ne semble pas long. Même en silence, nous communiquons. Alors déjà, au début du troisième mois de notre tout nouveau couple, un déménagement s’impose de lui-même. Parce que nous voulons toujours nous voir. Parce que une journée sans se parler nous semble impossible. Parce que je me fais opérer et que j’aurai encore plus besoin de toi.

Novembre 2008 fut synonyme de changement. Tout comme chacun des mois qui suivront. Notre quotidien étant peuplé de décisions à prendre, d’engagements multiples et de discussions sur nous. Toi, moi et la façon dont nous voyons et imaginons notre vie.

Notre histoire ne fait que commencer mais je sais, moi, que tu seras le père de mes enfants. Je sais que tu deviendras mon époux. C’est un savoir viscéral. Que je n’arrive pas à m’expliquer mais qui est bien là.

Sur de lui.

Nourrissant mon imaginaire qui ne demande que cela.

Aimer. Vivre. Sourire.

 

Le commencement

Il y a de cela 2 ans maintenant, je rencontrais « l’homme ». Celui avec qui je partage ma vie. Celui avec qui je fonde une famille. Celui qui deviendra mon mari. J’ai écris le texte qui suit alors que je le côtoyais depuis si peu de temps. À la relecture je réalise que je le connaissais déjà. Sa transparence naturelle et réconfortante avait déjà franchie les barrières de ma rationalité. J’aimais enfin. Et j’aime toujours…

Boutons symétriques
Faudrait bien que je « produise ». Parce que, au fond, ça me manque.
Mais le bonheur, ça me rend improductive.

Parce que j’ai juste une envie et c’est d’en parler. Être la fatigante de service qui prend malin plaisir à dévaster les âmes en peine avec ses yeux qui pétillent de tout l’amour que je ressens. Être celle qui parle de son amoureux comme d’une personne « parfaite ». Parfaite à mes yeux. À sa façon. Doucement, gentiment. Juste parce qu’il prend soin de moi. Et que ça me surprend toujours. Qu’une personne puisse penser à moi autant que moi à elle. Parce que j’avais toujours eu l’impression d’aimer plus. De donner plus.

Parce que la lune, à mes yeux, c’est fait pour être décroché. Et je sens que enfin, je ne suis plus la seule à y croire. Je ne suis plus celle qui pense seule pour deux à l’entretient de l’amour. Je ne suis plus celle qui se sentait comme un vieux sac de sel à moitié fendu qui reste dans le débarras en attendant la glace. Vivante. Belle. Appréciée. Adieu sac de sel qui avait contrôlé ma vie si longtemps. Je préfère de loin le sable et la roche qui s’associent en tout temps et qui donnent de bien meilleur résultat. L’analogie est boiteuse mais Ô combien significative.

L’acquis. Ça part de là. C’est toute la différence entre une veille chaussette abandonnée et l’autre, sans peluche et bien lavée. Exit l’acquis. Ça tue. J’ai les métaphores ironiquement ménagères. Ironiquement? M’enfin. Je me surprend à me regarder et à me trouver magnifiquement chiante. Parce que je rayonne. Que je sens son regard sur moi même quand il n’y est pas. Et que ce même regard m’enchante. Je le sais limpide et vrai. Je le sens vrai. Je le vis, vrai. C’est si bon Être Deux. Si bon…

Faudrait que je m’éclipse. avant de faire syncoper les Ginette et Réjean de ce monde qui ne savent que ça. Prendre pour acquis en oubliant l’essentiel. L’amour pour soi, pour l’autre. Eux. Vous. Nous.

Faut savoir s’aimer. Laissez-vous aimer. Accepter ça. C’est intense. Faut tenter le coup ! Foncez !