Joie !

Grâce à l’homme qui a gentiment pensé à inviter mes parents et ma soeur dimanche soir à la maison… Le troupeau de brebis à finalement été anéanti! Grâce à lui surtout parce qu’il les a chassé tout seul. Oui Oui.

Femme ici, rime avec fainéantise autant qu’avec diligence. Parce que je suis une agglomération équilibrée de qualités et d’imperfections qui s’agencent joyeusement dans une totale cacophonie. J’ai souvent le défaut de mes qualités et vice versa. Ce qui me donne un air agréablement aliéné. ChouChou aime. Pourquoi pas. C’est moi! Alors je vis ma vie comme le paradoxe qu’elle est. Du sourire intense à l’absence de.

Femme signifie aussi force et abandon. Rire, doute, jeu. Plaisir. Obligation. Amour. Détours comme raccourcis. Parce que c’est si bon d’user de ruse et d’artifice afin de faire durer le plaisir d’un après midi d’allégresse (lire: dormir, enfin!).

Femme rime encore plus avec homme. Car au fond, c’est lui qui réussit à trouver les qualités de mes nombreux défauts! Qui sait me faire oublier. Souvenir. Rationaliser comme simplement m’en foutre. Lui qui optimise mon rendement.

Ah. L’image est plutôt boiteuse j’en convient.

Tout comme mon cerveau à l’instant précis.

Anéanti. Brûlé. Esclave de mes doigts qui persistent malheureusement sur le clavier.

C’est que j’ai commencé à nager seule. Bébé avec papa, maman qui part en catimini à 6h20am question de revenir assez tôt pour le départ de l’homme au boulot. Pfiouf!

L’agneau envahissant

J’aime ma vie.

(mais…)

J’arrive souvent à un point ou je ne fais rien. Je me sens ennuyante. Grâce à ma facilité à errer dans la maison sans but précis. En regardant mon petit du coin de l’œil quelque fois fermé et en me disant… En ne me disant rien! Le vide agréable du néant. Plier le linge sans penser. Ranger ces mêmes morceaux sans réfléchir. Laver les biberons en omettant bien sur de songer à quoi que ce soit. Tenter de ne pas regarder la bergerie qui se crée au fil du temps sous les meubles…

Ils beuglent presque ces moutons. Me narguent. Se sauvent lorsque j’arrive en coup de vent. Exit l’aspirateur. Le balais. Je part à la chasse. À la poursuite de la brebis égarée, simplement perdue ou désemparée. Ne sachant plus ou se cacher. Fuir? Céder à la tentation de se laisser capturer? Enfin cesser de torturer cette misérable femme (lire: moi!) de ne pas agir devant une telle rébellion poussiéreuse. M’enfin, le louveteau n’étant pas encore de ceux qui se trainent partout, j’ai encore quelques semaines de délai avant l’attaque suprême de l’agneau envahissant.

Exit!

Jadis. Jadis. Maintenant.

Je n’ai pas écris depuis septembre 2008…

La honte.

J’ai bien tenu un journal papier pendant quelque temps. Rien de bien intéressant. La vie. La mienne. Mon quotidien. Et ensuite rien. Presque 2 ans sans écrire. M’enfin, j’ai quand même commencé ce blog. Mais je n’ai pas vraiment écris. J’ai simplement relaté des faits, question de me souvenir et de laisser une trace dans ma mémoire qui parfois me joue déjà des tours.

Alors me revoilà. Et j’ai peur. Parce que les mots me venaient bien lorsque j’étais triste et miséreuse. Ma détresse mentale me donnait une certaine force dactylographique. L’esprit en cavale. Pensant à tout. À rien. Car ma conscience ne m’aime pas toujours. Et que j’ai malheureusement l’impression néfaste de constamment me répéter.  Alors je nage. Parmi ces neurones qui sont miens mais qui parfois ne me reconnaissent même pas. Ils me renient. Histoire de me faire payer mon manque de sollicitude à leur égard. Les négligeant à l’excès puisque je n’utilise que trop abondamment les onomatopées. Captivantes pour bébé mais guère aguichantes ou stimulantes pour cet encéphale qui réside sur mes épaules. Et qui se sait (autonome qu’il est en tout point) meilleur et supérieur à moi. Physiquement assez difficile à réfuter comme constat, trônant suprêmement sur mon être charnel. Cependant je m’insurge. Parce que je choisis les sons et interjections. Je décide de créer ces bruits qui sauront provoquer chez bébé toutes sortes de réactions farfelues. Je suis mon cerveau et il est moi. Nous sommes. Je. Il. Nous. Moi. Moi-Je.

Hum. J’ai la cervelle rébarbative au changement. Je lui ai laissé tant d’autonomie pendant ces deux dernières années. Et voila que je tente une rééducation. Téméraire… Mais satisfaite. La procrastination de cette page blanche parvenant maintenant à sa fin. J’en arrive à me demander comment je vais faire pour écrire de nouveau. Ce sera long et ardu. Peut-être pénible. Ou libérateur.

Qui sait!

Jadis de juillet 2008

J’écris pour écrire. Parce que je comprend souvent beaucoup de choses. Parce que je vois clair. Comme si les gens que je côtoyais étaient des livres tout grand ouverts mais qui malheureusement se croient fermés.

Je regarde leurs yeux et leurs sourires se transformer au gré des gens qu’ils croisent. Comme si de jouer la carte de la sincérité était suffisant pour déjouer ma clairvoyance. Je ris.

Exit l’authenticité de ceux qui se croient si bons joueurs. Les cachettes ne le restent pas longtemps. Pourquoi alors s’en créer. La seule utilité que j’y perçois est le sentiment d’insécurité coupable qu’ils trainent nerveusement tout contre eux perpétuellement. Tentant de camoufler misérablement toutes leur craintes de se faire débusquer.

Montrer à la face du monde que l’on ment. À soi. Aux autres…

Qu’elle ignominie pour ces personnes si parfaitement parfaite dans leur désire de l’être. Jamais je n’ai vu s’associer l’authenticité à la perfection. Parce qu’elle n’existe pas. Parce que la pureté de l’être réside justement dans ses carences. Déficiences dévoilées bien évidemment. Les secrets n’ayant jamais réussis à façonner autre chose que de la confusion souvent désordonnée.

Rendant la mensongère personne totalement désabusée. Aigrie. Mélancolique.

Tout ça pour tenter quoi? Impressionner! Et dans quel but? Éviter de se faire juger… Alors que vous le faites si bien. Alors jugez. Critiquez. Examinez. Jaugez. Désapprouvez.

Parce que j’écris pour écrire. Que je souris quand ça me plait. Je ris. Pleure. Je suis déçue. Contente. Joyeuse. Triste. Débordée. Débordante. Épuisante. Paradoxale. Contradictoire. Tordante. Délirante. Ricaneuse. Indépendante. Chialeuse. Folle. Paresseuse. Procrastinante. Justicière. Gentille. Bagarreuse. Vendicatrice. Charmeuse. Naïve. Peureuse. Aidante. Indécente. Polie. Incendiaire. Travaillante. Convaincue. Libre.

Moi.

Jadis de juin 2008

J’écoute…

Et verse une larme. Une rivière de gouttelettes salées. Frissonnant, tremblante, sous la force des soubresauts que m’occasionnent mes pleurs. Preuve incontestable que je suis vivante. Que mon coeur sanglote ou s’esclaffe. Mes larmes perlent au coin de mes yeux. Marrons lorsque je ris. Kaki lorsque je suis triste. Mon côté ambigüe s’exprime par la couleur noisette. Partiellement dorée. Rendant mon oeil plus coquin. Parfois taquin. Rarement mesquin.

Parce que j’écoute. J’entends. J’aime. Et que l’amour s’accorde mal aux mesquineries. Je m’écarte. M’étourdis. Choisissant des mots pour leur simple sonorité. Je me laisse emporter par leur textures plutôt que par leur sens. Quel imbroglio! Je cris à l’ignominie. Enfermez-moi. Que je grave les mots sur les murs de ma cellule. Qu’ils deviennent une partie de moi. Qu’ils restent tatoués sur les parois de ma conscience. À me divertir. Me concurrencer moi-même par leur force vitale. Mon Ça et mon Surmoi rivalisant sur l’utilité et la véracité de chacun d’eux. M’obligeant à les noyer dans un océan de larmes grises comme la matière qui me convainc d’écrire. Là. Maintenant. Cet encéphale quasi autonome qui utilise mon corps pour s’exprimer. Se faire entendre.

J’écoute…

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Je suis là. Musique dans les oreilles. À écrire. Encore et encore. Comme un besoin perpétuel de m’exprimer. Je reviens inlassablement devant cette page toute de blanc vêtue. Elle me nargue. Je l’aime. Elle me provoque. Je l’adore. Mon coeur qui bat un peu plus vite. Ma respiration qui s’affaiblit. J’ai les doigts qui engourdissent. Je m’asphyxie. Les mots m’étouffent. Ils désirent tous une place de choix. Mais comment faire alors que je les apprécie tous? Le combat est d’une qualité extrême. Variant sous les envies qui me tenaillent. M’alléchant par leur diversité. Leur charme unique et momentané. Je suis perdue. Dans cet univers d’images mentales toutes aussi belles les unes que les autres. Mais comment les montrer? De quelle façon peut-on regarder dans le cerveau de quelqu’un… Autrement que par ses mots. Qui sont pourtant si interprétables. Si maniables au travers du vécu de chacun. Des yeux qui les regardent ou les lisent ou les vivent. Vous vivez les mots? Je les ressens. Chacun d’eux. Ils sont si vigoureux et puissants. Ils m’intimident presque par moment. Alliant cette gêne à ma peur de construire une image qui ne me représente pas. Cette peur de l’interprétation qui me fais parfois choisir un moindre mot. Parce qu’il a moins d’impact. De force. Mais alors? C’est que je vous juge? Et si je le fais c’est que je me juge d’abord moi-même? Quel imbroglio. La confusion règne dans ce texte qui ne ressemble à rien. Autant par son manque de structure que de mots qui m’enchantent. C’est le chaos. Je me contredis invariablement. Un paradoxe ai-je déjà affirmé? Il s’affirme lui même finalement!

Efficacité 101

La vie reprend son cours différemment. Disons le comme ça.

Parce qu’avec ta belle petite face de bébé, difficile de t’ignorer! Alors on cours (lire JE cours) et on essaie d’arriver au bout de nos journées en ayant été belle-bonne-fine-capable. Et finalement ça fonctionne quand même joyeusement.

Les journées les plus efficaces sont celles ou l’on va à la piscine. Heure de cours un peu dérangeante, 11h à midi. Alors cours avant le cours pour préparer le diner avant de s’y rendre. Cours après le cours pour aller manger avec l’homme qui s’ennuie de son bambin. Cours ensuite pour donner le bain et prendre sa propre douche question d’enlever les trace de la piscine sur chlorée pour cause de pipi de bébé. Une semaine sur quatre, tu recours dans l’après-midi pour aller voir l’arrière-arrière-grand-mère qui malheureusement pour elle ne se rappelle pas de nous mais semble toujours « contente » de voir un beau petit bébé souriant.

Parce que oui, maintenant tu souris. Tu ris presque. Vive les interactions. Ça fait du bien. Tu commences à découvrir ta voix et tu te fait exploser les poumons aussitôt que tu en à l’énergie :) Tu es quand même très patient. Tu joues seul la majorité du temps (mère ingrate!) ce qui fait la joie de ta maman qui peut enfin s’amuser à faire… le lavage! Ahah. Non mais je peux quand même m’amuser à venir taper un peu ici. J’écrivais tellement avant. Je ne passais pratiquement pas une journée sans mettre à jour les blogs que j’avais. LES blogs. Oui oui. J’avais la plume enflammée et surtout beaucoup plus explosive et sarcastique que dans ce blog ci.

J’ai envie d’un retour aux sources. Et il débutera avec un ancien texte. Question de me remettre en phase!

(Sans oublier un ou deux paragraphes par texte ou je m’extasierai devant ma progéniture magnifiquement parfaite!)

Je reviens !

Et « perdre les eaux » !

Le moment tant attendu est arrivé…

Et le temps passe si vite. Il passait déjà vite sans ta présence dans la maison alors maintenant nous pouvons dire que le temps passe en coup de vent. De belles bourrasque joyeuses et tout à fait agréables à supporter.

Il y a maintenant quatre-vingt jours que nous te côtoyions et vice-versa. Nous apprenons à vivre ensemble. À trouver merveilleux ton visage qui s’éclaire à la vue du nôtre. Il nous suffit de t’entendre gazouiller pour oublier que nous avons peu dormi et pour nous rappeler que nous sommes chanceux. Heureux de vivre une vie que nous avons souhaité et qui nous comble.

Tu es un garçon très sage pour le moment. Tu dors, (toute la nuit !) mange et t’amuse gentiment. Tu fais le bonheur de tout ceux qui te côtoient. Autant ta famille que les vieilles dames inconnues qui se précipitent pour voir « le beau bébé » que tu es lorsque nous sommes au marché.

Tu n’auras probablement pas la chance de côtoyer ton arrière-arrière-grand-mère mais tu saura qu’elle existe. Elle a maintenant 94 ans. Ton arrière a 65 ans. Ta grand-mère a 44 ans et ta maman 27 ans. Cinq générations. C’est de plus en plus rare.

Nous avons pris une photo.

Et même fait un vidéo… Quel souvenir ça fera pour plus tard…

Magnifique.

Jusqu’à ne plus pouvoir grossir!

Parce que j’en arrive au point ou je peux écrire au présent. Et que ce même présent est composé d’un ventre si énorme et si bas que les gens qui me croisent pensent que je porte des jumeaux ou que je vais accoucher dans l’heure qui suit d’un super bébé de 10 lbs!

Autant je me sens énorme, autant je me sens pleine. De vie. De joie. D’amour. De sourire. Et d’un petit garçon. Un petit Félix qui arrivera bientôt. Qui se fera cajoler en dehors de moi. Libéré de sa coquille devenue un peut trop exiguë.

À la relecture, le but que je m’étais fixé pour les pages précédente n’est pas atteint. Je souhaitais écrire l’histoire d’amour de Chouchou et moi. Celle qui nous a conduit jusqu’au prolongement de nos vies. La création de notre famille dont tu sera le premier membre.

Je n’ai malheureusement pas eu (ou pris) le temps d’écrire et de décrire toutes les émotions qui nous ont traversées. L’immensité de l’amour et de la tendresse qui font de notre couple celui qui deviendra ta famille. Ton noyau.

Parce que notre confiance en nous-même et celle que nous avons, inconditionnelle, l’un pour l’autre nous rend fort. Mais surtout bien conscient que rien n’est facile mais que tout est réalisable.

Notre vie passe si vite! Il y a 2 ans et demi, je ne croyais plus à l’amour. Je me sentais bernée par cette même vie que je chérie maintenant. Il y a 2 ans, 3 mois et 3 jours, je rencontrait un homme exceptionnel. J’ai tout de suite su qu’il allait devenir le père de mes enfants. Mon mari. Mon amant. Mon ami. Mon confident. Mon âme-soeur. Mon homme.

C’est ce que Chouchou est.

Et bientôt tu l’appellera Papa.

C’est si beau la vie.

Et le ventre s’arrondit

Il y a eu la mini bedaine.

Et la bedaine moyenne.

Et la superbement grosse bedaine….

J’avais hâte que ça paraisse et ça c’est fait assez vite merci! Je me sentais invincible avec ce petit ventre là. Fragile aussi. Fragilisée par l’inquiétude déjà. On dit qu’à l’accouchement, l’on devient mère. Moi je dit qu’au premier test de grossesse positif, nous devenons mère. Déjà inquiète de l’avenir de ce bébé là.

Il va bien grandir dans mon ventre? Il a tout ce dont il a besoin? Es-ce que je peux manger ça? Et dormir sur le ventre? Il a ses 10 doigts de pied et de main? Son petit coeur bat bien et fort?

Les questions s’enchaînent. Les réponses se font rapides. Presque innées. Parce que rapidement l’on sens que l’on sait. Du moins, je l’ai senti. Comme si tout à coup j’avais une confiance pure et dure en ma capacité d’être mère. J’ai vécu cette grossesse comme un privilège. Un cadeau.

Parce que avant cette vie, il y en a eu une autre. Que j’ai rationnellement abandonné. Pour toute les raisons que je connais. Qui font que je ne regrette pas. Mais qui font que j’apprécie doublement le fait qu’aujourd’hui, je suis pleine d’un beau gros bébé désiré. Par moi. Par Chouchou. Par nous.

Mais les nausées s’installent!

Oui les bonnes nouvelles s’enchaînent.

Après l’excitation de l’avoir annoncé à notre famille proche, le quotidien nous rattrape.

Être enceinte ET en processus de rénovation, ce n’est pas évident.

Parce que je veux faire attention à ce petit être tellement petit et fragile mais en même temps je veux être capable d’être aussi performante que si je ne portais pas ce même être. Paradoxe difficile à gérer pour une fille comme moi, qui se sent bien et heureuse que lorsqu’elle arrive à en faire plus que les autres. Mieux que les autres. Parce que je suis du genre à être capable de me créer de l’angoisse de performance dans à peu près toute les sphères de ma vie.

Alors voilà que je dois apprendre. À vivre autrement. Pour toi. Pour cet enfant. Pour mon conjoint qui s’inquiète de me voir aller. Parce qu’il me connait et qu’il sait bien que lorsque j’en fais moins, je me sens « moins ». Alors que je n’ai qu’à regarder dans ses yeux pour savoir que je suis tout. Toute sauf moins.

Et alors il trouve les mots. Les bons. Ceux qui me font me sentir moins coupable d’être fatiguée. D’avoir mal au coeur. De me sentir laide et amorphe alors que je devrais n’être que joie. Alors quand je me sens inefficace, je reçois un « tu sais, je ne suis pas capable d’être enceinte moi ». Et ça m’aide un peu. Parce que je me dis que si je n’écoute pas mon corps, il va trouver un moyen de me le rappeler et qu’un corps qui parle, c’est souvent signe des temps.

Alors j’apprends. Et finalement, ce n’est pas si mal. De se valoriser pour ce que l’on est. Pas seulement pour ce que l’on fait ou accompli. Les neufs mois sont peut-être fait pour ça au fond. Décortiquer qui nous sommes afin d’être prêt à voir un enfant naitre et se reposer sur nos épaules. Nos épaules maintenant dénuées d’orgueil mal placé ou de colère mal gérée.

Au moment ou j’écris ces lignes, il me reste deux semaines avant d’enfin pouvoir te prendre dans mes bras. Quinze jours d’attentes.

Quinze jours!